Qu’est-ce que l’hidrosadénite suppurée?

L’hidrosadénite suppurée, aussi appelée hidradénite suppurée ou suppurative, est une affection cutanée chronique caractérisée par des zones d’inflammation généralement situées au niveau des aisselles et de l’aine. Ces zones d’inflammation présentent souvent des lésions douloureuses, des nodules et des furoncles, et apparaissent généralement dans les régions où se trouvent certaines glandes sudoripares (appelées glandes apocrines), de même que sous les seins, sur les fesses et à l’intérieur des cuisses, régions où on observe un frottement de la peau. L’hidrosadénite suppurée n’est pas une maladie infectieuse ni contagieuse.1,2,3,4,5,6

Parfois appelée « acné inverse » par les dermatologues, l’hidrosadénite suppurée peut prendre diverses formes, qui peuvent varier d’une personne à l’autre. Les cas légers d’hidrosadénite suppurée se manifestent par des petites bosses, des points noirs ou quelques kystes, tandis que les cas plus graves peuvent prendre la forme d’abcès multiples et récurrents d’où s’écoule parfois un liquide, provoquant une odeur déplaisante1,2. Les lésions causées par l’hidrosadénite suppurée peuvent être très incommodantes et douloureuses, nuisant souvent à la qualité de vie de ceux qui sont atteints de cette affection2,6

Bien qu’elle touche la peau, l’hidrosadénite suppurée est un trouble inflammatoire, ce qui signifie que l’affection est provoquée par un dysfonctionnement du système immunitaire. L’hidrosadénite suppurée peut survenir à tout âge, mais elle apparaît généralement chez l’adulte au début de la vingtaine, les taux diminuant après l’âge de 50 à 55 ans2,4,6.

 

Le taux de prévalence mondial de l’hidrosadénite suppurée est estimé à environ 1 %7. Toutefois, l’affection étant souvent mal diagnostiquée et de nombreuses personnes atteintes d’hidrosadénite suppurée ne se sentant pas à l’aise de parler de leurs symptômes ou de consulter un dermatologue à ce sujet, le nombre de personnes qui reçoivent effectivement un diagnostic d’hidrosadénite suppurée est bien inférieur à cette estimation2,6.

Si tous les cas d’hidrosadénite suppurée ne sont pas évolutifs (ce qui signifie que l’affection ne va pas nécessairement s’aggraver avec le temps), dans certains cas, la maladie peut continuer de réapparaître et s’aggraver si elle n’est pas correctement prise en charge. De ce fait, il est important de diagnostiquer et de prendre en charge l’hidrosadénite suppurée aussitôt que possible3,6. La première étape pour les patients atteints de cette maladie est de consulter leur dermatologue pour s’assurer d’obtenir un diagnostic exact.

RÉFÉRENCES:

  1. Mayo Health Clinic. Hidradenitis Suppurativa. Consulté en août 2013 au http://www.mayoclinic.com/health/hidradenitis-suppurativa/DS00818.   
  2. Jemec G. Hidradenitis Suppurativa. N Engl J Med. 2012; 366:158-64.
  3. Collier F. Smith R., Morton C. Diagnosis and management of hidradenitis suppurativa. BMJ. 2013; 346:f2121.  
  4. Fimmel S, Zouboulis CC. Comorbidities of hidradenitis suppurativa (acne inversa). Dermatoendocrinol 2010; 2:9-16.
  5. Kurzen H, Kurokawa I, Jemec GB, et al. What causes hidradenitis suppurativa? Exp Dermatol 2008; 17:455-6; discussion 7-72.
  6. Zouboulis CC., Tsatsou F. (2012) Disorders of the apocrine sweat glands. In: Goldsmith LA, Katz SI, Gilchrest BA, Paller AS, Leffell DJ, Wolff K (dir) Fitzpatrick’s Dermatology in General Medicine. 8e édition, McGraw Hill, New York Chicago, pp 947-959.
  7. Revuz J. Hidradenitis Suppurativa. JEADV 2009, 23, 985 –998